Édito
Cette année, qui verra le Festival fêter ses cinq ans, sera riche en commémorations musicales.
Le cinquantième anniversaire de la mort de Francis Poulenc, indissociable du groupe des six, associé à Jean Cocteau dont on fêtera également le cinquantième anniversaire de sa disparition. Musique française par excellence mais de sensibilités différentes.
Sans oublier les « deux poids lourds » que sont Verdi et Wagner tous deux nés en 1813. Fêtés de par le monde, Musique aux Étoiles se devait d’être présent à cette commémoration musicale, surtout lorsque l’on rattache Verdi et Carpentras surnommé la « Petite Italie ».
Nous espérons pour cette nouvelle saison que le programme ainsi construit, saura répondre à l’attente et à la curiosité du public et que la fidélité de celui-ci sera au rendez-vous.
- Le premier concert du lundi 15 juillet, place Saint Siffrein, est axé sur la musique de chambre.
Attention chefs d’œuvres, pourrait en être le titre !
Quintette pour piano et cordes en mi bémol majeur de Schumann. Fraîcheur, vitalité, et une merveilleuse expressivité en sont
les maîtres mots et l’on oublie le côté dépressif du musicien dans cette œuvre dont on dégustera le premier mouvement qui
devait lui rappeler Clara son épouse lors de son écriture, tant la place du piano y est brillante.
Quatuor à cordes en sol mineur de Debussy. On retrouve dans ces sonorités toutes les couleurs des toiles de Monet, de Seurat et autres contemporains !
Brahms avec une sonate pour piano et alto en fa mineur qui mettra en valeur cet instrument souvent mélangé aux autres.
Mozart avec la sonate pour violon et piano KV 380. Allégretto est une « dentelle musicale »
Quintette pour piano et cordes n°2 en la majeur de Dvorak. Cette œuvre est l’une des plus belles, écrite entre la septième et huitième symphonie.
Trio n°2 op.92 en mi-mineur de Camille Saint-Saëns dont l’auteur disait : « Je travaille tout doucement à un trio qui fera, je l’espère bien,
le désespoir des gens qui auront la malchance de l’entendre .J’en ai pour tout l’été à perpétrer cette horreur. Il faut bien s’amuser un peu »
Son premier trio fut un succès, celui-ci fut une réussite !
Un hommage à Poulenc sera proposé sous la forme d’une surprise musicale associée à un texte de Cocteau.
- Le concert du mardi 16 juillet, sera consacré au piano, ou plus exactement pour deux pianos, sur le parvis de la Cathédrale Saint Siffrein pour accueillir un plus grand nombre de spectateurs.
De A à Z
Il s’ouvrira avec la Suite pour deux pianos n°4 « Le Rêve » d’Arenski, découvert par le public l’année dernière avec l’interprétation de son trio.
Mozart avec le final de la sonate pour deux pianos KV 448
Beethoven avec le final de la sonate pour piano n°7
Saint-Saëns, Poulenc et Debussy pour illustrer la Musique française pour deux pianos, pleines d’émotion, de délicatesse en opposition à « l’opulente
expression germanique romantique ».
Hommage à Wagner pour terminer avec la réduction pour piano de certaines œuvres
Artiste complet, musicien, poète et penseur, ambition philosophique voire religieuse, Wagner comme Mozart suscite toujours autant de contre verses.
Ces transcriptions pour piano, Listz grand ami de Richard Wagner, en fit jusqu’à quatorze, avaient pour but de faire connaître et populariser ces
compositions considérées comme très modernes en leur temps et de ce fait, inaccessibles.
Extrait de l’ouverture de Tannhäuser (Transcription par Richard Wagner)
Walkürenritt - Chevauchée des Walkyriees (Transposition pour deux pianos, créée spécialement pour le concert).
Feuerzauber (Arrangement par Louis Brassin)
- Le concert du jeudi 18 juillet, spectacle VIVA VERDI
Vingt huit opéras, dont une dizaine de chefs d’œuvres, une « trilogie » avec trois ouvrages importants que sont Rigoletto, Le Trouvère et la Traviata,
où s’impose une nouvelle intensité dramatique.
La complexité de sa vie et de son œuvre se rattache également à l’histoire de l’Italie et de son unification. Il reste encore à ce jour un symbole pour les italiens.
C’est « toute une vie » que le spectacle proposé ici, va essayer de représenter sous une forme musicale avec les « hauts et les bas » du Maestro. Sa vie personnelle,
son combat pour la réussite de ses œuvres, comme dans la vie politique italienne. Ce « Viva Verdi » que l’on écrivait sur les murs avait également signification
politique dans le sens de « Vive Victor Emmanuel, Rey d’Italie ».
Anecdotes sur la censure de l’époque qui touchait ses livrets, « Le Bal masqué », jusqu’au titre de Ernani issu de l’œuvre de Victor Hugo.
Teresa Stolz, dernière « muse » du compositeur, créatrice du rôle d’Aïda, du Requiem, et présente jusqu’à la fin de sa vie, sera le lien et la narratrice de la soirée.
D’Oberto son premier opéra à Falstaff, sa dernière œuvre, toute une vie qui défilera comme un opéra posthume sur le Grand Maître de la musique.
Proust disait en parlant de Traviata : « Verdi a donné à la Dame aux camélias le style qui lui manquait »
Les grands airs seront interprétés par les jeunes solistes issus de l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris, ainsi que d’autres artistes confirmés.
Pour cette rétrospective lyrique, ce sont les Chœurs et l’Orchestre de l’Opéra de Nice qui relèveront ce défi sous la baguette de Sergio Monterisi.
Présenté sur la Place du Général De Gaulle, sur le parvis de la Cathédrale Saint Siffrein mis en lumière, ce concert aura lieu à 21h30 et sera payant.
- Carré d’Or 35€ (hors frais de location)
- Première catégorie 25€ (hors frais de location)
- Deuxième catégorie 15€ (hors frais de location)
- Tarif réduit moins de 18 ans 15€ (hors frais de location) Réserver
Jean-Luc Chaignaud, baryton
Eugénie Danglade, Mezzo Soprano
Cristina Giannelli, Soprano
Avi Klemberg, Ténor
Pour cette rétrospective lyrique, ce sont les Chœurs philharmoniques de Nice et l’Orchestre Philharmonique de l’Opéra de Nice qui relèveront ce défi sous la baguette de Sergio Monterisi.